Il y a quelques temps j’ai écrit un article sur le dessin automatique, une sorte de méditation dessinée très intéressante pour se détendre tout en faisant travailler sa main et son bras.

Et puis mon amie Isa Arné m’a filé cette vidéo de Sinix Design :

Sinix est un youtubeur et un formateur, il a créé de nombreux contenus de qualité et gratuits sur la peinture numérique (en anglais, mais avec les sous-titre ça passe bien). C’est aussi un super artiste.
En bref : allez voir son travail !

Le problème que pose un mauvais tempo

Je ne sais pas pour vous, mais parfois je ne me sens pas à l’aise de dessiner. En y repensant, pendant les quelques méditations que j’ai fait dernièrement, je me suis rendue compte que ma main allait vite, mais qu’en ralentissant le trait, je me laisse le temps de réfléchir à ce que je veux dessiner, à l’histoire que je veux raconter, même si c’est des détails tout simples.
Prenons un exemple. Si je veux dessiner une forêt, en allant vite, je n’ai que 2 ou 3 idées : des arbres, des fougères, un chemin. point.
En allant doucement je suis dans la scène : on est dans une forêt, il y a des feuilles par terre, d’ailleurs la terre est meuble et il y a quelques flaques dans les ornières laissées par le tracteur du paysan du coin, des petits cailloux aussi, des arbres jeunes et bien droits, d’autres plus gros, des ronces, des myrtillers, des glands autour du chênes, des oiseaux sur des branches, des fourmis sur les fougères, un arbre tombé à terre, une souche avec des champignons.
On est plus vraiment dans la même ambiance, et la description s’est enrichie de détails.
Foncer d’abord et réfléchir ensuite, même en dessin, ça ne marche pas. Il faut que la main laisse le temps au cerveau d’exprimer ses idées.

Se recentrer sur le mouvement

Pour moi les exercices de Sinix permettent de libérer le cerveau des contraintes habituelles du dessin. Plutôt que de se concentrer sur la forme, le volume et la composition, on va se concentrer sur la position de la main, du bras, et du reste du corps, le lien entre le trait qu’on inscrit et le mouvement. La respiration a aussi son importance à ce moment là, elle joue un rôle dans notre temporalité présente.

J’appelle ça la danse du dessin : j’aime beaucoup cette expression. Elle reflète ce qu’on peut ressentir juste en posant un pinceau humide sur du papier et en le faisant glisser. Il y a une sorte de joie très simple à faire des taches contrôlée, il faut essayer de ne pas l’oublier, parce que la joie est un très bon moteur pour se motiver à dessiner. Et en dessin, un surplus de motivation est toujours le bienvenu.

Hâtez vous lentement

Je vous dis de ralentir, mais je sais que c’est des fois très difficile. Je suis moi même une grande impatiente, à me lancer dans des projets que je voudrais avoir fini avant de les avoir commencés.

Ce n’est pas un exercice facile, mais je vous le conseille pour trouver votre propre tempo.

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