Apprendre le dessin en autodidacte

INKTOBER 2019

Vous connaissez l’inktober ?

Créé en 2009 par Jake Parker, c’était à la base un simple défi personnel pour apprendre à maîtriser un pinceau feutre noir. Le principe est simple : un dessin à l’encre par jour pendant le mois d’octobre avec une liste de 31 thèmes établis à l’avance.

Aujourd’hui ce challenge est devenu une véritable événement suivi et enrichi par des milliers de fans, avec des listes officielles et officieuses et bien sûr un combat féroce et enflammé entre ceux qui respectent la règle du jeu et ceux qui s’en affranchissent. Bref c’est passionnant.

Donc cette année, et c’est bel et bien la première fois, j’ai fini l’inktober. En entier. Sans louper un seul jour.
Allez je vous raconte.

Préparation

Un inktober, c’est un mois plutôt intense, du coup j’avais préparé deux trois trucs :

  • Un post-it avec tous les thèmes, mais ce n’était pas le plus pratique, je conseille plutôt d’avoir la liste sur son portable, pour pouvoir la checker à tout moment
  • Le matériel de base: encre(s), pinceaux, plumes, etc, prêt sur le bureau, pour s’y mettre dès qu’on rentre chez soi
  • Réfléchir une semaine avant sur les premiers thèmes, et faire quelques croquis, ça s’est avéré une aide précieuse pour prendre le rythme

Pour poster à 8h tapante tous les matins je dessinais le thème la veille au soir. Ça m’a permis d’avoir l’esprit tranquille, et comme j’avais préparé des croquis à l’avance, je me suis surtout focalisé sur le rendu. 

Mes impressions post-inktober

Trouver ses préférences

Travailler longtemps avec un même medium, c’est le meilleur moyen de découvrir ce qu’on préfère vraiment. Je me suis rendue compte qu’en ce qui concerne l’encre noire, je préfère travailler au pinceau : j’ai un meilleur contrôle sur les épaisseurs, et les lignes sont plus intéressantes. Je suis loin de maîtriser complètement l’outil, mais je sais déjà que c’est ce que je veux améliorer. 

J’ai aussi appris qu’une préférence n’est pas quelque chose qu’on peut déterminer rapidement : il faut vraiment essayer d’autres médiums, plusieurs fois, sur plusieurs jours, et s’attendre à être déçu par certains résultats. 

Trouver un rythme

L’inktober, pour moi, se résume à trois étapes fondamentales, qui à mon sens résument la démarche artistique : 

  • trouver une idée ou une histoire
  • réaliser cette idée
  • la publier

Les idées sont ma bête noire. Après le 20ème jour je n’avais plus de croquis préparatoires, et j’avais peur de ne pas pouvoir enchaîner les trois étapes. Mais la solution est venue naturellement : j’en ai parlé autour de moi. Mes proches se sont pris au jeu (à ma grande surprise, parce que dessiner est plutôt un truc de solitaire), et je n’ai jamais manqué d’idées.

La réalisation ne m’a pas posé de souci particulier, même si c’était imparfait. Pour moi c’est le cœur de ma passion pour le dessin  : prendre son temps pour réaliser un truc en sachant où on veut aller et sans (trop) se prendre la tête. J’ai l’impression d’avoir juste fait de mon mieux, et dans un premier temps, c’est suffisant.

Enfin pour la publication je suis restée très simple : photo et retouche instagram, pas plus. Dans le cadre de l’inktober ça me semble plus que suffisant.

Au début c’était un peu difficile de trouver le rythme, mais dessiner tous les jours devient plus facile avec le temps, et séparer les étapes aide beaucoup à retrouver un esprit clair avant d’entamer l’étape suivante.

Boost social

C’est une des choses magiques de l’inktober : la communauté des artistes est en ébullition ! Tout le monde dessine et tout le monde partage son travail et celui des autres. J’ai découvert beaucoup d’artistes pendant ce mois, qui seront de bonnes influences pour la suite de mon parcours. 

Mais ce qui m’a le plus surprise, c’est qu’au bout de quelques jours ma famille, mes amis, mes collègues, tout le monde a vu qu’il se passait quelque chose, et ont commencé à me poser des questions, à suivre les dessins au quotidiens, à poser des likes et même à commenter. Ça m’a fait chaud au cœur, et surtout j’en tire une immense source de motivation. 

Level-up technique

En parcourant mon carnet sur ce mois d’octobre, ce qui me saute au yeux c’est que mes croquis étaient de plus en plus utilitaires : pas de gribouillis “pour passer le temps”, j’avais besoin de tester mes idées rapidement et trouver de bonnes mise en scène. Pour vous donner une idée, j’ai remplis 40 pages de mon carnet pendant ces 31 jours d’inktober, 40 pages uniquement de croquis préparatoires et de tests pour les illustrations de l’inktober. Et encore, je trouve que j’aurais pu en faire plus, mais je n’ai pas poussé trop loin pour que l’exercice reste léger et fun.

Du coup l’évolution est peut être difficile à ressentir de l’extérieur, c’est surtout ma manière d’aborder le dessin et de réfléchir en dessinant qui a évolué. Ça fait partie des résultats très motivants de cet inktober !

Et la suite ?

Certains proches auraient bien aimé que je continue à suivre une liste de thèmes, mais je n’ai pas envie de suivre les mêmes règles que pour l’inktober. Je réfléchis à un autre challenge, plus personnel du coup, qui conserverait le rythme et la dimension sociale/partage de ce mois d’octobre, mais en explorant deux autres “continents” : la couleur et la lumière. Surtout la lumière dans un premier temps. Ça peut se faire de tellement de manières différentes qu’il me faudra un peu de temps pour mettre mon “expédition” en place. 

En attendant, je vous laisse avec les 31 dessins de cet inktober 2019 !

A bientôt pour de nouvelles aventures !

Remonter au début de l’article

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